La Vigilance

La vigilance est définie par composante:

            la Pharmacovigilance: la vigilance des médicaments

            la Matériovigilance = la vigilance des dispositifs médicaux

            la Cosmétovigilance = la vigilance des cosmétiques

            la vigilance des produits de tatouage

Il existe d’autres vigilances concernant le milieu hospitalier et les laboratoires d’analyse, les produits ne devant pas être à disposition des patients.

La vigilance a pour objet la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation de ces produits de santé après leur mise sur le marché, et comporte:

•         le signalement des incidents ou des risques d’incidents,

•         l’enregistrement, l’évaluation et l’exploitation des informations signalées, dans un but de prévention,

•         la réalisation de toute étude ou travaux concernant la sécurité d’utilisation de produits de santé,

•         la réalisation et le suivi des actions correctives décidées

Toute notification d’effet indésirable parvenue à la connaissance d’une personne: professionnel de santé, de la société fabriquante, d’un distributeur doit être transmise par tout moyen sans délais ni intermédiaire aux autorités de santé, Soit:

Distributeurs du PRODUIT : s’engagent à exercer la vigilance à leur niveau.

Votre médecin, pharmacien: personne de contact entre les autorités de santé et le laboratoire. Aide au recueil des données. Ces professionnels rempliront une formulaire de déclaration
Les autorités de santé : CRPV ou AFSSAPS. Vous trouverez sur le site de l’afssaps les formulaires CERFA à remplir en cas de déclaration, nous les avons mis à la fin de cet article.

    QUE DOIT-ON DECLARER AUX AUTORITES

      Déclaration obligatoire:
       •        Incident ou risque d’incident ayant entrainé ou susceptible d’entrainer la mort ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient ou d’un utilisateur ou d’un tiers
       •        Effet susceptible de mettre la vie en danger
       •        Lésions permanentes
       •        Etat nécessitant une intervention chirurgicale pour éviter les lésions permanentes
       •     Incidents autres que ceux décrits dans la notice d’utilisation du produit nécessitant une intervention médicale de durée supérieure à 6 mois pour éviter des lésions permanentes
       •        Tout rappel de produit motivé par une raison technique ou médicale.

    Déclaration facultative:

•        Réactions nocives et non voulues résultant d’une utilisation d’un produit conformément à sa destination

       •        Réactions nocives et non voulues résultant d’une utilisation d’un produit ne respectant pas les instructions du fabricant
       •        Tous les dysfonctionnements ou altérations des caractéristiques ou des performances d’un produit
       •        Toutes les informations erronées, omissions et insuffisances dans la notice d’instruction, le mode d’emploi ou le manuel de maintenance

    SI JE DECLARE QUE SE PASSE T IL ?

    Réception d’un incident:

Toute personne, quelqu’elle soit, ayant connaissance d’un incident ou d’un risque d’incident est tenue d’en informer les autorités.

    Enregistrement d’un incident:

Fait via le formulaire Cerfa, permet de

         •        Décrire l’incident
         •        Décrire le traitement éventuellement institué
         •        Récapituler les traitements appliqués au patient
         •        Résumer le passé médical du patient

A la réception du formulaire, une analyse d’incident rapporté permet de classifier l’effet, déterminer rapidement les causes de la survenue de l’incident et de statuer sur le statut de l’effet (effet secondaire ou cas avéré de vigilance).

     Evaluation de l’incident:
         Afin de statuer, il faut:
         •        Identifier si cet incident est isolé ou non
         •        Identifier si cet incident est lié directement ou non au produit
         •        Identifier si la vie du patient est mise en danger ou non
        L’évaluation de l’incident se fait en 2 étapes:

•        Evaluation initiale: lors de la réception de la réclamation

•        Evaluation finale: après investigation et avant rédaction du rapport final d’effet secondaire

EN RESUME LE CIRCUIT C’EST:

            POURQUOI IL EST IMPORTANT DE DECLARER UN EFFET

En déclarant un effet:

  • pour un professionnel de santé c’est obligatoire sous peine de sanction pénale
  • je permets aux autorités de santé de prendre des mesures sur un produit par un meilleur retour terrain
  • je permets d’améliorer la notice d’utilisation du produit (modification)

Les  FORMULAIRES de Déclaration officiels issus du code de la Santé Publique et misent à disposition par L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (aujoud’hui ANSM- Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) :

Formulaire des produits de Tatouage: Effet-Indésirable Tatouage par la patient.

Crèmes Solaires: Où, Quand, Comment?

Le soleil arrive! Vite le bon réflexe de la crème solaire…

Où mettre le produit?

Dès le matin, il est important de l’utiliser en couche mince sur les zones potentiellement exposées: visage, épaules, mains, décolleté, et même les pieds.

Quand mettre le produit?

L’application du produit solaire doit être renouvelée toute les heures et demi, dès les premiers rayons de soleil.

Comment choisir un bon produit solaire?

Vous devez choisir un produit qui vous plaise (odeur, texture, couleur, aspect,…). un produit qui vous plait, est un produit qui sera utilisé.

Les indices de protection solaire sont généralement défini par le terme SPF (pour Sun Protector Factor) correspondant à un indice de protection (IP) de la peau vis à vis des UV (Ultra Violet).

On distingue les UV-A et les UV-B.
Classiquement, on définit les

  • UV-B responsables des coups de soleil
  • UV-A responsables du vieillissement cutané
  • les UV-A et UV-B responsables des cancers de la peau (à forte dose)

Un IP de 30 correspond à une protection de 97% des UV.
Un IP de 50 correspond à une protection de 98% des UV.

Quelque soit votre peau, privilégier des indices élevés pour éviter au maximum les coups de soleils.

Ingrédients allergisants dans les cosmétiques

France  – Ingrédients allergisants dans les cosmétiques

les ingrédients allergisants dans les cosmétiques qui provoquent de réactions indésirables suite à leur utilisation. Il s’agit principalement d’allergies de contact (rougeurs, urticaires, eczémas, photosensibilisations…) allant parfois, dans les cas les plus graves (rares) jusqu’au choc anaphylactique.

Même si les principales sources d’allergies identifiées restent les teintures capillaires et les parfums, on peut trouver ces substances allergisantes dans toutes les catégories de produits:

  • Les molécules aromatiques: Elles sont l’essence des parfums, présentes également dans la plupart des huiles essentielles. La directive européenne du 27 février 2003 prévoit que 26 composés aromatiques susceptibles de provoquer des allergies doivent être explicitement mentionnés dans la liste des ingrédients, dès qu’ils sont présents à plus de 0,01 % dans les produits à enlever par rinçage (gels lavants…) et 0,001 % dans les produits à ne pas enlever (crèmes de soins, baumes de massage…).

 

  • Les huiles essentielles: quasiment toutes les huiles essentielles sont dotées d’un caractère allergisant, plus ou moins fort, mais toujours présent.

Seulement 4 huiles essentielles ne contiennent pas d’allergènes:
• Bois de cèdre : Cedrus atlantica wood oil
• Patchouli : Pogostemon cablin oil
• Santal : Santalum album oil
• Vétiver : Vetiveria zizanoides root oil

  • Certains conservateurs:

–         Fortement allergisants
• Iodopropynyl butylcarbamate
• Methylchloroisothiazolinone
• Methylisothiazolinone
• o-Cymen-5-ol
• p-Chloro-m-cresol

–         Moyennement allergisants
• Benzalkonium chloride
• 2-Bromo-2-nitropropane-1,3-diol
• 5-Bromo-5-nitro-1,3-dioxane
• Chlorexidine digluconate
• Chlorphenesin
• Diazolidinyl urea
• DMDM hydantoin
• Hexamidine
• Imidazolidinyl urea
• Quaternium-15
• Triclocarban
• Triclosan

–         Faiblement allergisants
• Butylparaben
• Ethylparaben
• Isobutylparaben
• Methylparaben
• Phenoxyethanol
• Propylparaben

  • Certains filtres anti-UV:

• Benzophenone-1
• Benzophenone-3
• Benzophenone-4
• Butyl methoxydibenzoylmethane
• Isopropyl dibenzoylmethane
• 4-Methylbenzylidene camphor
• Methylene bis-benzotriazolyl tetramethyl butylphenol
• Octocrylene
• Phenylbenzimidazole sulfonic acid

Les allergènes « alimentaires »: la liste qui suit n’est pas exhaustive.

Arachide
• Arachis hypogaea oil
• Arachidyl alcohol
• Arachidyl glucoside

Autres fruits à coques
• Amande douce : Prunus amygdalus dulcis
• Argan : Argania spinosa
• Macadamia : Macadamia ternifolia
• Noix : Juglans regia
• Noix du Brésil : Bertholletia excelsa
• Muscade : Myristica fragrans
• Noisette : Corylus avellana
• Pistache : Pistacia vera

Blé
• Hydrolyzed wheat protein
• Triticum vulgare
• Wheat

Sésame
• Sesamum indicum

Soja
• Glycine soja
• Soybean

  • Les autres composés allergisants: la liste qui suit est à titre indicatif puisque certaines substances peuvent s’avérer sensibilisantes chez les uns et parfaitement tolérées par d’autres.

– Fréquemment allergisants
• Colorants azoïques : très nombreux, et difficiles à identifier puisqu’ils sont désignés, comme tous les colorants, par leur code chiffré (CI suivi de 5 chiffres).
• Lanoline : Lanolin
• Résine de benjoin : Styrax benzoin

– Peu fréquemment allergisants
• Glycérine (utilisée fréquemment et avec intérêt en tant qu’hydratant, pourrait être (mais rarement) également allergisante) : Glycerin
• Propolis : Propolis

 

Les chiffres 2010 des effets indésirables déclarés dus aux cosmétiques

24/08/2011 – Cosmétovigilance : les chiffres 2010 des effets indésirables dus aux cosmétiques

Comme chaque année, l’Afssaps vient de publier le bilan de la Cosmétovigilance pour l’année 2010.
Le Nombre d’effets indésirables est toujours élevé: au total, 219 effets indésirables ont été enregistrés. Ce nombre est cependant inférieur aux réactions indésirables déclarées pour l’année 2009: 232.
Parmi les effets indésirables:

  •  13 % ont été classés comme graves (au sens de l’article L. 5131-9 du Code de la Santé Publique) : 16 ont entrainé une hospitalisation dont 1 avec une mise en jeu du pronostic vital, 6 un arrêt de travail et 4 une inaptitude professionnelle.
  •  56 % ont été considérés comme graves : par exemple dans le cas d’un produit cosmétique ayant induit une sensibilisation à un allergène ou ayant entrainé un effet irréversible.
  •  31% ont été considérés comme non graves.

Plusieurs types de réactions indésirables ont été relevés :

  • réactions allergiques retardées : 57 %
  •  photoallergies retardées : 19 %
  •  réactions d’irritations : 11 %
  •  réactions d’allergies immédiates : 5 %
  •  réactions phototoxiques : 1 %
  •  autres réactions : 7 %

Ce sont maintenant les produits solaires qui sont le plus responsables de réactions de type allergique:

  •  Produits de protection solaire : 57
  •  Produits corporels : 23
  •  Produits de maquillage et démaquillage du visage et des yeux : 23
  •  Crèmes pour le visage : 16
  •  Teintures capillaires : 15
  •  Tatouages éphémères noirs : 14

Le bilan 2010 mets également en évidences les  principaux allergènes, les plus fréquemment mis en cause :

  •  Octocrylene
  •  Tosylamide formaldehyde resin
  •  Menthol
  •  Tromethamine
  •  Tensioactifs (Cocamidopropylbetaïnamide MEA…)
  •  Colorants capillaires (Para-phenylenediamine, Toluene 2,5 diamine, 4-Aminophenol…)
  •  Filtres solaires (Octocrylene, Benzophenone-3, Benzophenone-4, 4-Methylbenzylidene camphor…)
  •  Conservateurs (Methylchloroisothiazolinone, Methylisothiazolinone…)
  •  Parfums (Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde et autres substances aromatiques allergènes…)

L’Afssaps met l’accent également sur les déclarants: comme montré dans la liste ci-dessous ce sont toujours les professionnels de santé les premiers déclarants :

  •  les médecins dermatologues : 57 %
  •  les médecins de spécialités autres : 15 %
  •  les pharmaciens : 10 % des cas
  •  les CRPV (Centres Régionaux de PharmacoVigilance) : 8 %
  •  les industriels : 6 %
  •  les CAP (Centres Anti-Poison) : 2 %
  •  les consommateurs : 1 %
  •  les autres institutions : 1 %

Comblement de rides à l’acide hyaluronique: qui pour injecter?

Vous connaissez tous les injections de comblement de rides à base d’acide hyaluronique. Mais savez-vous qui à le droit de vous injecter, et même qui peut vous injecter?

Sur ce point les autorités sont en plein travail.

En France, les médecins, bien sur, mais lesquels.

  • les chirurgiens esthétiques
  • les dermatologues
  • les ophtalmologues
  • les médecins esthétiques
  • les chirurgiens-dentistes

sont aujourd’hui autorisés pour réaliser ces actes.

Certains pays autorisent d’autres professions à injecter:

  • les infirmières
  • les esthéticiennes

même si ces actes sont dans la majorité des cas, de simples interventions, les conséquences peuvent être irréparables…

Et pourquoi pas un pharmacien???? même « petit »

Qu’en pensez-vous?